C’est dans une salle de répète dans les années 80, où des savants fous du riff ont décidé de mélanger Yes et Dream heater. Résultat : Vanden Plas, le groupe qui a prouvé qu’on pouvait faire du métal progressif tout en gardant la coupe mulet. Fondé en 1986 par Andy Kuntz, chanteur à la voix d’or, entouré de Stephan Lill à la guitare ceinture noire de tapping, Andreas Lill à la batterie son métronome de frangin, Torsten Reichert à la basse et Günter Werno aux claviers. Vanden Plas s’est vite imposé Outre-Rhin. Leur recette ? Des albums-concepts, des solos de guitare qui font pleurer les Hells Angels, et des refrains épiques. Dès leur premier album, « Colour Temple » en 1994, le ton est donné : du métal, du prog, et une bonne dose de mélodie. Ils enchaînent les albums, les tournées avec Dream Theater, Savatage ou Angra et même les incursions théâtrales (ils ont joué dans Evita, Rocky Horror Show). Bref, le groupe ne fait jamais rien à moitié : quand ils sortent un album, c’est souvent un double concept-album avec livret, illustrations et mode d’emploi. Vanden Plas et le Raismes Fest, c’est une une vieille histoire d’amour. C’est la première tête d’affiche du festival en 1998, posant ainsi la première pierre d’une belle histoire entre le prog et le public du château. 27 ans plus tard, ils reviennent pour fêter leurs 40 ans de carrière et présenter leur dernier album, « The Empyrean Equation of the Long Lost Things ». Ce qui rend Vanden Plas intéressant, c’est une fidélité rare entre eux : le même line-up, une prouesse dans le monde du rock où la longévité d’un batteur dépasse rarement celle d’un yaourt. C’est enfin un amour du théâtre qui transpire dans leurs concerts, toujours grandioses et spectaculaires. Vanden Plas débarque donc à nouveau au Raismes Fest, prêt à transformer le château de la princesse d’Arenberg en cathédrale du prog-métal. Sortez vos capes et vos dés 20, Vanden Plas, c’est le prog qui ne se prend pas au sérieux, mais qui joue chaque note comme si sa vie en dépendait.